Retour et panne de courant...
Le chemin du retour s'est révélé plein de surprises !
Ci-dessous le témoignage d'une famille nantaise qui a partagé mon vol de retour Porto Nantes.
TÉMOIGNAGE. Black out à Porto : ils atterrissent de manière imprévue à Nantes pendant le couvre-feu
Une famille nantaise a eu la malchance de rentrer du Portugal ce lundi, le jour de la coupure d’électricité massive et inédite au Portugal et en Espagne. Ils racontent l’étrange ambiance de « black-out » à Porto et leur atterrissage rocambolesque à l’aéroport de Nantes, surpris de les voir atterrir.Le premier embarquement à Porto était un faux départ. | PHOTO SK
Presse-Océan
Lucie Beaupérin
Publié le 29/04/2025 à 18h42
Sophie est encore un peu chamboulée. Mais heureuse d’être arrivée… Partis une semaine profiter de la belle Porto en famille, ces Nantais n’imaginaient pas vivre pareille galère au retour. Ils sont tombés au beau milieu de la coupure d’électricité massive et inédite qui a touché lundi la péninsule ibérique et privé 55 millions de personnes d’électricité tant au Portugal qu’en Espagne.
Cette méga panne a provoqué le chaos durant de longues heures, les habitants étant privés de courant, d’internet, de téléphonie mobile et de paiement bancaire. La coupure a également mis à l’arrêt les métros et le trafic ferroviaire. Une chance pour nos Nantais, le trafic aérien a été perturbé de façon plus limitée, les aéroports bénéficiant de générateurs de secours.
Drôle d’impression
Notre voyageuse raconte la série d’imprévus déclenchés par ce black-out au départ de Porto : Toutes les stations-service étaient à l’arrêt, impossible de faire le plein de notre voiture de location avant de la rendre. Premier stress. Le loueur accepte le retour du véhicule malgré tout. À l’aérogare, elle décrit des centaines et des centaines de locaux faisant la queue en espérant avoir un taxi parce qu’il n’y avait plus ni tram ni métro ! À l’intérieur, il y a les télés du monde entier. Et on entend que les avions décollent de Porto au compte-goutte ».
Contrairement à ceux qui doivent décoller de Lisbonne, le vol des Nantais est maintenu. Ils montent dans leur avion censé décoller à 15 h 40 mais redescendent deux heures plus tard. On a attendu, sans info ni rien de la part d’Easyjet (leur compagnie, ndlr) jusqu’à 21 heures le soir.
Sophie décrit une ambiance particulière, comme dans une prison dorée dont personne ne veut que vous sortiez alors que vous avez besoin de respirer. Par chance, on avait de la monnaie. Aucun terminal bancaire ne fonctionnait, beaucoup de passagers ne pouvaient s’acheter ni à boire ni à manger. C’est là qu’on réalise à quel point on est dépendant de tout cela. Sans, on se retrouve complètement démunis ! ».
Nouveaux déboires à Nantes
Une veine, leur avion finit par décoller : ses passagers sont soulagés de ne pas avoir eu à chercher un hôtel en catastrophe. Sauf que la mésaventure n’est pas terminée. Avec le décalage horaire, l’avion atterrit à 1 heure du matin à Nantes. Là, on a halluciné. Comme c’était pendant les horairesde fermeture de l'aéroport, l’équipage nous a dit qu’on allait peut-être devoir passer la nuit dans l’avion. Le message qu’ils avaient envoyé à Nantes n’était pas arrivé, il n’y avait personne pour nous accueillir… Personne ne pouvait contacter ses proches. On a eu l’impression d’être dans un avion fantôme. Au final, les pompiers et la police sont venus les escorter sur les 500 m de tarmac qu’il leur restait à faire.
Tout le monde a subi quelque chose d’inédit, donc inévitablement ça a créé des perturbations , répond la communication d’Easyjet, qui minimise en assurant que l’attente des voyageurs dans l’avion à Nantes n’a duré que 15 minutes.
Quelle était l’origine possible de cette coupure d’électricité ? La piste d’une cyberattaque a été écartée par les services de renseignement. Une commission d’enquête est ouverte, encore au travail.

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